jeudi 6 mai 2010

FLEUR DE LUNE EN ITALIE SUITE

ITALIE SUITE

4ème jour : Paestum

Site archéologique fondé par les Grecs il y a 2500 ans au sud de Salerne, inscrit, lui aussi, au patrimoine mondial contient des temples les mieux préservés de « La Magna Graecia » (la Grande Grèce). Nous les découvrons sous une pluie battante – dommage !!!!

Trois grands édifices (Temple de Cérés, Temple de Neptune et La Basilique) dominent ce site qui comprend de nombreux vestiges (forum, piscine, théâtre, amphithéâtre et nombreuses demeures et rues) que nous avons du mal à identifier malgré l’audio guide qui tombe en panne sous la pluie.

Malgré tout, nous sommes sous le charme de ce site très grandiose.

Nous commençons à mieux appréhender les notions de colonnes doriques, ioniques, nous qui étions complètement ignares en la matière.

Dans le musée attenant nous découvrons des vestiges de tombe très imposants en forme de caisse dont les parois internes sont finement décorées. Les scènes peintes représentent la vie quotidienne à l’époque ou des métaphores du passage dans l’au delà. A voir.


Le 14 avril – SALERNE – CAPRI

CAPRI, un rêve…..déçu, nous découvrons cette île sous la brume et nous devinons que la nature doit être magnifique lorsqu’elle est baignée par le soleil.

Nous voilà amarrés au port vide et où, de toute évidence, la plaisance à voile n’est pas la bienvenue lorsqu’il s’agit d’un petit bateau, car les prix sont prohibitifs (110 euros pour 10 mètres pour une nuit avec une douche dans un bungalow pourri…). Cela nous gâche un peu la soirée. A ce prix là nous aurions pu nous offrir une nuit au SOFITEL …et nous nous contenterons de notre couchette habituelle….Avec ces tarifs nous ne pourrons même pas rester une journée pour visiter….
La ville de CAPRI est entièrement tournée vers le tourisme de luxe
Ile réservée à la « jet set », au « fric », à la futilité…Nous ne nous sentons pas à notre place ici
Et nous ne sommes pas certains que les autochtones aient envie de nous voir ici avec nos vieux Tee-Shirt de mer et nos pantalons usés par le sel ….
Allez, adieu ….Capri,c’est fini….Capri ça suffit….




Le 15 avril - CAPRI – ISCHIA

Navigation sous la brume.
Ischia, autre île réputée parmi les îles de la baie de Naples. La aussi, énormément de touristes ce qui entraîne un va et vient permanent des ferries qui nous rendent le port très inconfortable, presque dangereux pour Fleur de Lune. Aussi nous ne resterons qu’une soirée et une nuit. La ville d’Ischia est plus authentique de celle de Capri et l’île est imposante avec un mont qui culmine à 788 mètres. Nous notons aussi une végétation luxuriante.


Le 16 avril – ISCHIA – VENTOTENE

Belle navigation et nous arrivons enfin sous un beau soleil à Ventotène où la douceur de vivre est là.

Un nouveau ponton près du vieux port de galères romain creusé dans le tuf volcanique, surplombé par un village de rues étroites et colorées nous accueille loin des tumultes des 2 précédentes îles.

Nous sillonnons tout l’après-midi les ruelles et les chemins de campagne où nous trouvons la quiétude de la campagne.
Ile enchanteresse où tout le monde semble se connaître et qui nous rappelle par son calme certaines de nos îles bretonnes en l’hiver, par exemple Groix ou Yeu

Le 17 avril – VENTOTENE- GAETA

Encore une belle journée de navigation, et vraiment la Méditerranée est délicieuse au printemps.

GAETA, la vieille ville détruite pendant la seconde guerre mondiale est en réhabilitation. Rues étroites, passages voûtés et nombreux escaliers nous amènent vers une cathédrale très imposante.


Du 18 au 24 avril - NETTUNO


Nous avons choisi ce port car il nous permet de laisser le bateau en sécurité dans une belle marina pas très cher et nous pouvons prendre le train pour Rome facilement.

« Une vie entière ne suffit pas à Rome », nous allons essayer de découvrir les principaux monuments pendant cette semaine (nous avons de la chance, c’est la semaine de la culture à Rome et les musées sont gratuits).


1er jour : Rome - Le Colisée, les forums et le Panthéon


Le Colisée
« Vespasien en ordonna la construction et son fils Titus l’inaugura en 80 après J.C. A cette occasion, des jeux grandioses furent organisés pendant 100 jours et 100 nuits, au cours desquels la vie de neuf mille fauves et plusieurs milliers de gladiateurs fut sacrifiée ». Voilà ce que l’on peut lire sur le guide et rien que cela fait déjà frissonner, mais lorsque nous découvrons l’édifice et surtout lorsque nous pénétrons à l’intérieur c’est un grand frisson.
Cet amphithéâtre fut construit à l’emplacement de la « maison dorée » de Néron, pouvait accueillir 50 000 personnes et l’arène qui aujourd’hui apparaît découverte était à l’époque couverte d’un plancher et d’une grande ingéniosité ; on pouvait même y simuler des combats navals.
De plus, à l’époque 240 mats soutenaient un vélum, toile qui abritait les spectateurs du soleil et de la pluie. Difficilement imaginable lorsque nous voyons la grandeur du monument.
Nous approfondissons notre connaissance sur les colonnes, car nous découvrons les colonnes corinthiennes au 3ème niveau, alors que le premier et le deuxième niveau nous trouvons respectivement des colonnes doriques et ioniques.
Inoubliable.

Le Forum
Centre culturel, commercial, politique et religieux de la Rome antique, nous en découvrons tous les vestiges remis à jour avec beaucoup de mal malgré l’audio guide et le plan. Le site est très dense et manque de repères.




En nous dirigeant vers le Panthéon, nous découvrons la « Piazza Venezia » avec l’imposant « Vittariano » symbole de la capitale italienne et qui abrite la tombe du soldat inconnu. La colonne Trajan domine la place.




Le Panthéon
Edifice de la Rome antique, converti depuis 608 après J.C. en église chrétienne, est aujourd’hui en cours de rénovation extérieure.
L’intérieur est impressionnant car la coupole de 43.30 mètres de diamètre est égal à la hauteur de l’édifice. Les sols sont en marbre et de nombreuses statues et tombeaux ornent l’intérieur.



2ème jour – Rome Le Palatin

Séparé du Colisée par l’arc de Constantin, ce bel ensemble de ruines offre des superbes vues sur le Forum, le Colisée et ce qu’il reste du Circo Massimo, le plus grand de la Rome Antique qui pouvait recevoir 200 000 spectateurs.

C’est sur le Mont Palatin que Romulus fonda la ville de Rome, il reste quelques vestiges du village.

Là aussi, nous sommes déçus par l’audio guide et le manque de repérage et nous avons quelques difficultés pour situer la domus Flavia, la domus Augustana, la domus Tiberiana, etc…..tant de demeures luxueuses édifiées par les empereurs romains.
Nous repérons facilement le grand stade et sommes surpris par sa grandeur.


3ème jour : Vatican - La basilique Saint Pierre et divers quartiers de Rome

Ce très vaste espace ovale enserré par des rangées de colonnes doriques permet de grands rassemblements. Nous le découvrons déjà envahi par une foule innombrable qui fait la queue pour visiter la basilique, il est 11 heures du matin, nous décidons de déjeuner et de revenir un peu plus tard.
Notre stratégie fonctionne et nous obtenons une visite guidée avec seulement une dizaine de personnes vers 13 heures.

Il n’est pas nécessaire d’être croyant pour être impressionné. Nous savons que c’est la plus grande cathédrale du monde, conçue et décorée par les plus grands artistes de ce monde (Bramante, Michel-Ange, Raphaël,…..», nous n’en restons pas moins sous l’emprise de l’étonnement devant les 187 mètres de longueur, devant des statues de plus de 7 mètres de hauteur, des inscriptions de 2 mètres, devant la coupole de 137 mètres de haut, le grand vitrail en albâtre. Le sol est entièrement recouvert de marbres multicolores, un magnifique baldaquin coiffe le tombeau de St Pierre au croisement des axes longueur et largeur ; pas un centimètre carré qui n’ait soit une statue, soit un tombeau, soit un tableau. De nombreux visiteurs se pressent devant « La Pietà de Michel-Ange » qui est un chef d’œuvre.

Une certaine émotion nous gagne en pensant que tant et tant de grands personnages de l’histoire sont venus en ce lieu (Charlemagne pour son couronnement), que la civilisation chrétienne à laquelle nous appartenons prend naissance ici. Mais, paradoxalement, une question nous taraude, pourquoi tant de richesses alors que l’Eglise prêche le contraire…..


Nous ressortons un peu étourdis, et nous déambulons dans différents quartiers de Rome, arrivons sur la Piazza Colonna d’où une atmosphère de « dolce vita » se dégage, rejoignons la fontaine de Trévi où nous avons du mal à nous frayer une passage pour prendre une photo. Notre journée s’achève et nous regagnons Fleur de lune.

4ème jour – Vatican – Les musées

Debout de très bonne heure, pour être sur place vers 9 heures à l’ouverture des musées, nous sommes surpris de devoir faire la queue pendant presque 1 heure pour accéder aux différents musées et galeries. Nous en dénombrons 23 qui s’étendent sur 5,5 hectares, une journée ne nous suffit pas et nous ne les ferons pas tous.

Nous louons un audio guide qui cette fois-ci s’avère efficace. Nous visitons particulièrement la pinacothèque où nous trouvons « La transfiguration » de Raphaël, le musée égyptien, différentes galeries dont celle des cartes très impressionnante par sa longueur et sa beauté, les chambres de Raphaël (à ne manquer sous aucun prétexte) et nous terminons par la chapelle Sixtine où nous découvrons les œuvres majeures de Michel-Ange dont le « dernier jugement » et où les agoraphobes doivent s’abstenir.

Nous ressortons éblouis et complètement étourdis par la densité d’informations reçues en une seule journée.

Rome restera gravée dans nos esprits et un des grands moments de notre périple. Nous nous attendions à découvrir une grande ville oppressante et bruyante, or c’est une ville à dimension humaine où toute la partie historique est concentrée, les déplacements aisés que ce soit en train ou en métro.
La ville historique est aérée, agréable et nous ne sentons aucune agression de quelque sorte quelle soit. Une ville riche que nous n’avons fait qu’effleurer.
La Cité est au carrefour des civilisations, le fondement du monde occidental et de la pensée moderne.
« Une vie entière ne suffit pas à Rome »,



Du 25 avril au 29 avril – Remontée vers l’Ile d’Elbe

Des navigations très agréables par beau temps nous conduisent chronologiquement à Ostia, Riva di Triano et Calla Galera pour atterrir le 29 avril après 60 milles au près à Porto Azzuro sur l’Ile d’Elbe.

Du 29 avril au 2 mai – Ile d’Elbe

Après une visite du petit port de Porto Azzuro que nous trouvons fort agréable nous appareillons pour une navigation de 20 milles nautiques qui nous conduit à Portoferraio, ville principale de l’île.

Cette île est très verdoyante et sa côte très découpée offre de multiples mouillages dont nous ne pouvons pas profiter à cause du Sirocco qui va souffler pendant 2 jours.

Nous sommes surpris par l’impact de l’exil Napoléon sur cette île - exil qui ne dura que 10 mois mais qui, a priori, marqua la population - et qui de nos jours est une source de revenus touristiques.

Nous louons une voiture, et partons à la découverte de cette île dont nous faisons le tour en 6 heures. Visite de la demeure de Napoléon et du musée attenant qui nous a coûté 1 euro par personne mais qui ne vaut pas plus.
La route côtière nous fait découvrir une île sauvage, encore vierge d’ensemble touristique, avec de magnifiques panoramas.
Nous déjeunons à Poggio une petite bourgade authentique accrochée à la montagne qui culmine à 1000 mètres.
Cette île nous enchante et il faudrait la parcourir à pied afin d’en profiter au maximum.



Ici, s’achèvent le mois d’avril et aussi notre périple hors des frontières françaises, car notre prochaine navigation nous amènera à Bastia.
Ici, nous prenons le temps d’arroser nos 5000 milles nautiques parcourus depuis notre départ d’ARZAL ainsi que l’anniversaire du premier jour de notre année sabbatique.

Pendant ce mois nous avons parcouru l’Italie du Sud au Nord ; nous sommes partis de régions pauvres telles que la Calabre ou la Sicile pour arriver en Toscane région riche et nous avons senti tout au long du voyage une progression dans l’habitat, dans les infrastructures et dans le respect de l’environnement qui nous a fait dire que nous nous approchions tout doucement du bercail. Pourtant c’est avec nostalgie que moi, Eliane, je pense à ces marchés colorés de Calabre, à ces vendeurs à la sauvette de fruits et légumes dans leur triporteur en Sicile.

Si Eliane a su admirer les paysages de l’Italie, pour ma part mon admiration ira tout particulièrement vers d'autres paysages......les Italiennes......... Nous verrons au cours de nos voyages futurs si cette appréciation se confirme, mais à ce jour je n’ai jamais vu autant de « Bella Donna », rivalisant toutes par leur sens de l’esthétique et du raffinement.

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