dimanche 25 octobre 2009


DU 25 AOUT AU 27 AOUT 2009 – CROTONE – SANTA MARIA DI LEUCA

Le 25 août nous conduisons HELENE à l’aéroport de REGGIO DI CALABRIA, ce qui implique une traversée de la CALABRE. Nous découvrons une région plus riche que nos livres de géographie ne nous le laissaient présager avec beaucoup d’arbres fruitiers dans la partie Est et des montagnes boisées dans la partie Ouest.
Nous découvrons aussi une infrastructure routière quasi obsolète avec énormément de bouchons et des autoroutes détruites où l’on ne circule que sur une voie alors que nous devinons la présence d’autres voies entièrement obstruées ; la majorité des feux rouges en panne. Nous ne savons pas expliquer cela, séisme, mauvais entretien…… ceci contribue certainement, chez les italiens, à une conduite vraiment dangereuse et nous rentrons le soir épuisés par l’attention de tous les instants.

Le 26 août, très tôt nous quittons CROTONE pour notre dernière escale en Italie – tout au moteur – et nous arrivons à SANTA MARIA DI LEUCA tôt afin d’avoir une place au port. Des places il y en a, mais pour l’instant pas pour nous, il faut d’abord laisser passer les gros bateaux qui rapportent plus d’argent ….. Trop petit « FLEUR DE LUNE » ou alors pas le bon pavillon, car DAVID et LISA qui battent pavillon américain ont eu une place immédiatement !!!
Finalement nous avons une place vers 18 heures 30 et nous nous installons pour un jour afin de préparer la traversée sur CORFOU.
Rapide visite de SANTA MARIA DI LEUCA, petite bourgade de villégiature estivale avec quelques belles villas et les escaliers de « MUSSOLINI » qui grimpent vers le phare du bout du talon de la botte.

LE 28 AOUT 2009 –SANTA MARIA DI LEUCA- CORFOU

Départ de bonne heure, et traversée encore au moteur, rencontre de nombreux dauphins ce qui nous réjouit, ils n’ont pas tous disparus. Ils jouent avec l’étrave du voilier et cela est toujours un instant de bonheur.

Nous découvrons notre première île grecque OTHONOI dans la brume et nous dirigeons vers le mouillage, celui-ci s’avère petit et déjà de nombreux bateaux sont mouillés, nous décidons de nous diriger vers un mouillage plus grand sur la partie Ouest de CORFOU, AGIOS GEORGIOS. Un seul voilier est mouillé et la baie est magnifique, cela nous rappelle le mouillage des Anses d’Arlet en Martinique. Baignade dans de l’eau limpide et nuit de rêve au mouillage après avoir vérifié que l’ancre SPADE est une ancre qui s’enfonce particulièrement bien dans le fond et garantit ainsi la bonne tenue du mouillage. Ce n’est en tous cas pas cette nuit que nous risquons de déraper ….car il n’y a pas de vent annoncé.




DU 29 AOUT 2009 AU 3 SEPTEMBRE 2009 – GOUVIA

Nous contournons CORFOU par sa partie Nord pour rejoindre une marina équipée au Nord Est de l’île, GOUVIA Marina

Nous passons par le détroit qui sépare CORFOU de l’ALBANIE. Lors de la lecture des instructions nautiques nous avions noté qu’il fallait être prudent dans ce secteur car il y a eu fin des années 90 des actions de piratage. Après renseignements pris auprès de nos amis américains GYATSO (DAVID travaillait aux Nations Unis et a travaillé en Albanie) il n’y a aucun problème.
Nous découvrons une multitude de voiliers transitant dans ce détroit et pour le coup nous craignons plus les cailloux que les pirates !!!!

Nous sommes surtout surpris par le contraste de végétation entre CORFOU et l’ALBANIE, cette dernière est aride alors que CORFOU est boisée d’oliviers et de cyprès qui se détachent comme des coups de pinceaux verts foncés.

Nous arrivons au port de GOUVIA dans l’après midi et sommes agréablement surpris par le calme et la nature reposante qui nous entoure. Nous sommes loin du tumulte italien, quel bonheur !!!

L’après midi lors de notre approche du port, nous avions noté une évaporation importante avec formation de cumulus sur les flancs des montagnes qui culminent à 900 mètres, le soir nous découvrons le résultat de cette évaporation ; un orage d’une violence inouïe s’abat sur nous, 52 nœuds de vent, pluie diluvienne et festival d’éclairs….. Nous sommes heureux d’être au port et malgré cela nous avons dû protéger « FLEUR DE LUNE » des bateaux voisins et du ponton, pas de dégâts sur le bateau, seule notre ancre a un peu endommagé la borne électrique du ponton. Mais encore une fois nous avons pu vérifier que notre ancre SPADE est particulièrement solide, y compris dans son rôle de harpon de bornes électriques.….

Lors des navigations précédentes, Jean Pierre a noté une fuite au niveau de la pompe de liquide de refroidissement, nous faisons venir un mécanicien qui nous conseille de changer la pompe, 2 jours d’attente au port aussi nous en profitons pour louer une voiture et visiter l’île.

Nous découvrons les sites les plus célèbres :
Tout d’abord au nord le Canal d’Amour à SIDARI, genre de petit fjord aux eaux turquoises bordés par des rochers aux sillons de couleur marron. Ce site attire de nombreux touristes.


Nous continuons notre visite en longeant la côte ouest qui est une côte très découpée et nous arrêtons à Paleokastrista où la visite du monastère s’impose ; ce lieu est célèbre aussi grâce à ses criques ornées de plages de sable clair, d’eaux turquoises et de grottes marines.







A Sud est de l’île nous découvrons le palais Achillio que fit construire SISSI impératrice, de nos jours le rez-de-chaussée est un musée et le premier étage un casino. L a visite est très intéressante car un audio nous permet de nous replonger dans l’histoire.




Le lendemain nous visitons la ville de CORFOU qui parait-il une des plus belles villes de GRECE, elle se situe presque au centre de la côte orientale à un endroit où la terre forme un isthme. A l’extrémité de cette avancée se trouve le vieux fort vénitien qui est séparé de la terre par une fosse étroite. En nous enfonçant plus dans la ville nous découvrons des ruelles très typées où le commerce est florissant, une très belle place et de nombreuses églises.


Cette île nous enchante.

Nous retrouvons aussi GYATSO, nos « amis américains » David et Lisa avec qui nous passons une soirée sympathique malgré les difficultés que nous avons à nous comprendre, surtout quand nous abordons des sujets aussi délicats que les bienfaits de l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne !!! Une bouteille de rosé et une bouteille de blanc pétillant désinhibent……



LE 4 SEPTEMBRE 2009 – GOUVIA-LAKKA (ILE DE PAXOS)

Belle journée de navigation au près avec des vents de 9 à 10 noeuds qui nous amène dans un mouillage au nord est de l’île de PAXOS où nous jetons l’ancre au milieu de la baie qui est magnifique. De nombreux voiliers dont GYATSO font de même .Nous trouvons que la baie est bien pleine et prions pour qu’il n’y ait pas d’orage cette nuit.
Nous plongeons pour vérifier l’ancre et pour nous rafraîchir, l’eau est très claire et les fonds sont de sable et autour de notre mouillage nous découvrons 5 ou 6 soles ou limandes.

Belle nuit étoilée et sans vent. Le rêve.


LE 5 SEPTEMBRE 2009 – LAKKA (ILE DE PAXOS) – LEFKA (ILE DE LEUCADE)

Nous partons du mouillage vers 9 heures et nous dirigeons vers l’île de LEUCADE (LEKFADA) où nous avons rendez-vous lundi avec un mécanicien pour un problème d’huile du sail-drive qui contient de l’eau. Toujours des problèmes de moteur alors que nous avons un voilier !!!!


Nous pensions faire un mouillage mais des orages sont annoncés et nous préférons nous mettre à l’abri dans la marina, mais ceci impose une vitesse minimum de 6 nœuds afin que nous soyons à 18 heures à l’entrée du chenal pour l’ouverture du pont. Donc nous renonçons à la voile et avançons au moteur, dommage il y avait 9 à 10 nœuds de vent.

L’approche du canal est un peu délicate et fort heureusement, trois voiliers nous précédent, nous ne trouvons pas la bouée qui marque cette entrée et pour cause elle n’existe pas ou plus, mais cela fait partie de l’aventure, le balisage et les cartes ne sont pas précis.

Nous retrouvons nos amis M. BALTHAZAR 3 qui terminent leur périple dans ce port.


DU 6 AU 12 SEPTEMBRE 2009- LEFKA (ILE DE LEUCADE)

FLEUR DE LUNE AU PAYS D'UBU OU AU PAYS D'ULYSSE ?

Rendez-vous avec le mécanicien qui confirme qu’il faut sortir le bateau de l’eau et changer un joint du sail-drive qui doit être défectueux – ce travail peut-être fait dans la journée –

« FLEUR DE LUNE » est sorti et on le laisse sur les sangles car il y a pour 2 à 3 heures de travail. Tout se déroule bien, le joint est abîmé, cela à cause d’un bout pris dans l’hélice que nous retrouvons en charpie.

Nous sommes soulagés, nous n’allons pas perdre beaucoup de temps et nous pouvons recommencer nos navigations. Soudain, alors que les travaux sont presque terminés, affolement général, l’écrou de fixation de l’hélice est perdu. Qui l’a touché en dernier ? Quelqu’un est-il venu le prendre ? Le grutier s’impatiente !!! Le mécanicien très énervé repart à l’atelier et revient avec un écrou nylstop qui ne correspond pas à celui que nous avions. Nous refusons le montage de cet écrou. Le patron décide de plonger dans le port pour retrouver l’écrou - cela équivaut à chercher une aiguille dans une botte de foin !!! Situation ubuesque.
Décision prise, nous restons sur les sangles jusqu’au lendemain 9 heures, heure à laquelle nous saurons si les mécaniciens peuvent trouver un écrou rapidement.

Nous voilà seuls sur les sangles pour la nuit, pas très fiers car notre bateau bouge et s’il y a orage qu’allons nous faire ??? Pourvu qu’il n’y ait pas 50 nœuds de vents cette nuit …
Nous décidons donc d’amarrer tant bien que mal Fleur de Lune à la grue.
Il nous faut un peu de baume au cœur et nous décidons d’aller au restaurant pour nous changer les idées.

Lendemain matin, verdict, pas d’écrou en GRECE, il faut le commander au Danemark et il faut 3 ou 4 jours. « FLEUR DE LUNE » est déposé sur bers et nous décidons de louer une voiture pour le lendemain et visiter l’île. En attendant nous allons faire une longue marche le long des plages nord de l’île qui sont des plages de cailloux, une mer bleue turquoise.

Mercredi, nous récupérons la voiture et nous avons la bonne idée de passer chez le mécanicien pour nous rassurer sur la date de réception de cet écrou. Idée de génie !!! Le patron renvoie Jean Pierre dans ses 22, et nous partons découvrir l’île sans enthousiasme et chacun ruminant ses idées noires. Comment l’affaire va-t-elle se terminer ?…

Nous faisons le tour de l’île et nous découvrons la baie de NIDRI, véritable carte postale avec une baie aux eaux turquoises très protégée dans un écrin de verdure, La citée de NIDRI en elle-même est une bourgade entièrement vouée au tourisme sans caractère particulier.

Plus au sud encore on découvre la baie de VASSILIKI, paradis des surfeurs, cela implique du vent donc pas un bon abri pour nous, petit voilier. Nous remontons par l’ouest où il y a la plus belle plage de méditerranée PORTO KATSIKI (dixit dépliant publicitaire).
Par une route tortueuse et étroite nous cheminons jusqu’à ce lieu idyllique et surprise il faut payer pour se garer 6 euros. Les talus sont tous pris par des véhicules ne voulant pas payer cette redevance et nous renonçons pour nous diriger vers le plus grand monastère de l’île PANAGIA FANEROMENI qui lui n’est pas payant.

Nous visitons aussi le centre de l’île où parait-il il y a des villages pittoresques, nous cherchons encore ce qu’il y a de pittoresque dans ces villages où les maisons sont faites de bric et de broc et souvent de tôles. A KARIA sise au cœur de l’île nous visitons le musée d’art populaire qui est en fait une petite maison retraçant la vie d’une femme au début du 20ème siècle qui n’avait que le bras gauche et qui s’aidant des genoux brodait merveilleusement bien. La broderie est devenue une tradition dans ce village et encore de nos jours nous avons pu voir sur le pas de porte des femmes broder. Tous les magasins vendent ces broderies, mais sont-elles authentiques ou made in china ????

Nous voilà de retour à notre bateau sur pilotis, heureusement il y a M. BALTHAZAR qui nous réconforte avec un apéritif (sous grand pavois pour fêter son nouveau port d’attache) et un repas copieux au restaurant.


Le lendemain nous ne quittons pas notre bateau car nous n’avons plus confiance au mécanicien et avons peur qu’il nous monte n’importe quel écrou en profitant de notre absence. Nous commençons à envisager un week-end sur le quai lorsque vendredi matin le mécanicien arrive avec le bon écrou. Tout se passe bien et remise à l’eau de FLEUR DE LUNE. Ne reste plus qu’à négocier la partie financière et là nous ne comprenons pas comment la marina ose nous demander de payer à la fois la location des bers et les journées au quai ; toutes les négociations avec la marina échouent : temps que nous n’aurons pas payé, nous resterons sur le terre-plein ; nous obtempérons et partons aussitôt chez le mécanicien afin de lui faire prendre en charge ces frais qui sont de son fait ;
Comme tenu des mots aigre-doux échangés quelques jours plus tôt, nous nous attendons au pire …. Et là oh surprise il ne nous fait pas payer l’intervention en compensation des jours perdus. De quoi ne rien y comprendre….
Bilan : une semaine de perdue pour un écrou égaré : UBU a dû passer par là….

Vendredi soir, pot d’adieu avec M. BALTHAZAR et nous voici prêts pour de nouvelles aventures.

Conclusion de Jean Pierre dans son journal :
Malgré nos ennuis, nous repartons au bout d’une petite semaine d’arrêt. Cela fait 2 semaines que nous sommes arrivés à CORFOU et ce soir nous coucherons dans la patrie d’ULYSSE, c'est-à-dire sur l’île d’Ithaque. Ceci montre bien que ULYSSE était un chaud lapin et avait fricoté avec Nausicaa pendant 7 mois ; un menteur aussi pour avoir fait croire à Pénélope qu’il était resté bloqué pendant 7 mois à Corfou. Quant à la pauvre Pénélope, elle était bien naïve….pour avoir gobé un tel bobard….Je me vois bien en tain d’essayer de faire avaler de telles couleuvres à Eliane ….
Mais tout ceci, les livres d’histoire ne le disent pas ….






LE 12 SEPTEMBRE 2009 -LEFKA (ILE DE LEUCADE)- VATHI (ILE D’ITHAQUE)


Un dernier au revoir à nos amis BALTHAZAR et nous partons pour cette île légendaire, navigation sympathique à la voile et nous arrivons vers 16 heures dans la baie de Vathi, baie entourée de hautes collines verdoyantes et dépeuplées au fond de laquelle se trouve un petit village pas très pittoresque avec un port. Premier port où nous sommes obligés de nous amarrer cul au quai et sur ancre à l’avant, c’est une première pour nous et nous sommes un peu stressés, mais tout se passe bien.
Méthode inconnue en Atlantique, nous avons donc dû préparer avec soin la procédure : Ce jour là nous avons gagné le label Iso 9002 …


LES 13-14 SEPTEMBRE 2009 - VATHI (ILE D’ITHAQUE)-POROS (ILE DE CEPHALONIE)

Dès la sortie de la baie nous avons du vent irrégulier en force et direction, d’après la météo le 14/09 nous avons du mauvais temps, nous décidons de nous arrêter à POROS alors que nous avions décidé d’aller plus loin, d’avancer pour être en CRETE le plus rapidement possible.
Nous ne voulons pas prendre de risque avec les orages.
Deux jours à POROS à côté d’un équipage français, Jean Pierre et Michèle, forts sympathiques et qui nous donnent des tuyaux sur les ports suivants en attendant la fin de l’épisode orageux.

POROS est une ville balnéaire sans attrait où les ferry déversent les touristes et les camions qui s’en vont vers le chef-lieu de l’île ARGOSTOLI. Nous ne découvrirons pas l’île car nous ne voulons pas laisser « FLEUR DE LUNE » seul pendant les orages dont la violence est inouïe.

En Grèce, il ne faut pas se méprendre sur les termes ports et marinas.
Un port est pour la plupart du temps un abri incertain derrière une digue où nous nous amarrons cul au quai dans la plupart du temps et où aucune infrastructure n’existe, pas d’électricité et parfois pas d’eau.
Les marinas sont équipées comme en France, mais elles sont rares et chères.


LE 15 SEPTEMBRE 2009 - POROS (ILE DE CEPHALONIE) – KATACOLO (PELOPONNESE)

Nous quittons les îles ioniennes et entamons la descente du Péloponnèse par l’ouest.
Le parcours est long pour atteindre Katacolo, surtout lorsque le vent est faible ; mais il faut absolument que nous avancions vers la Crête si nous voulons être à l’heure au rendez-vous avec notre famille.
C’est donc au moteur, encore une fois, que se déroule cette navigation vers un port sans attrait, à la protection insuffisante pour des voiliers.
Ce port et le village sans âme ont tourné leur activité économique vers l’accueil des paquebots qui déversent là, chaque matin, des milliers de touristes qui achètent des bijoux, des vêtements, des souvenirs avant de partir visiter le site d’Olympe ; le soir les norias de cars climatisés les ramènent sur leur navire qui repart aussitôt chercher la prochaine fournée.
La joie des croisières sur les paquebots ….l’arnaque organisée ….
Nous ne garderons pas un souvenir impérissable de ce lieu et nous repartons dés le lendemain matin vers le sud-est.

LES 16-17 SEPTEMBRE 2009 - KATACOLO - KIPARISSIA


Nous naviguons à la voile presque toute la journée par mer belle et bon vent, pour atteindre le port de KIPARISSIA ; nous découvrons un port vide, seuls trois voiliers sont amarrés nous serons les quatrièmes. Ce port a été réaménagé après une tempête fin des années 90 pendant laquelle tous les bateaux avaient coulés. Deux digues ont été construites et les quais n’ont pas été terminés, les câbles électriques traînent sur les quais et ne sont pas raccordés, un tuyau d’eau moitié coulé dans le béton, moitié à l’air libre nous permet de faire le plein, des aciers à béton qui dépassent du quai, juste sous l’eau, histoire de percer la coque du plaisancier inattentif.
Nous profitons d’un arrêt d’une journée complète pour cause vent fort de sud annoncé pour aller à la plage, visiter le village, et manger local dans une fête foraine un morceau de porc grillé à la broche succulent pour un prix modique.


LE 18 SEPTEMBRE 2009 – KIPARISSIA-PILOS


Belle journée de navigation à la voile par vent de secteur Nord comme annoncé par la météo, vent fraîchissant en soirée, ce qui s’est avéré exact. Belle baie abritée d’une mer tourmentée entourée de montagnes verdoyantes. A l’ouest du port se trouve un fort vénitien et une église assez imposante apparemment bien conservés. .
Pilos est un petit port comme nous avons maintenant l’habitude d’en trouver, sans eau, sans électricité, mais où tous les câbles et les conduites d’eau sont en place, abandonnés et commençant à subir l’érosion du temps. Quel gâchis !!!


LES 19-20-21 SEPTEMBRE 2009 – PILOS –KALAMATA

Nous ne prenons pas le temps de visiter, nous repartons vers le sud du Péloponnèse pour aller au plus vite en CRETE.

Cette navigation commence avec une mer très agitée et nous passons la première pointe du Péloponnèse entre METHONI et l’île de SAPIENTZA un peu stressés par une mer qui déferle par endroit au passage étroit.

Dès que nous sommes derrière la pointe, la mer ressemble à un lac, et nous décidons de nous rendre jusqu’à KALAMATA, marina où nous pourrons avoir eau, électricité, douches et tout avitaillement nécessaire.

Un gros orage noir se dirige vers nous, alors nous affalons les voiles, mettons nos cirés et nous sommes prêts à affronter les vents violents et la pluie, ce fût une répétition générale car l’orage est passé derrière nous et nous continuons tranquillement sous voile jusqu’à KALAMATA.

KALAMATA est une ville détruite par un tremblement de terre en 1968 et est particulièrement banale. La marina est fort sympa et nous nous trouvons en compagnie de nombreux français qui sont en voyage.

Quelques-uns ont décidé d’abandonner les navigations en GRECE pour cause de mauvais temps, d’autres retournent car n’arrivent pas à passer la pointe du Péloponnèse, d’autres attendent une fenêtre météo favorable pour se rendre en CRETE.

Le lundi 21, après consultation de différentes météos et nombreux palabres sur les pontons, nous prenons la décision de ne pas aller en CRETE, la météo est mauvaise jusqu’au 27 et après on ne sait pas ……or notre famille doit nous rejoindre le 30 et nous sommes obligés de prendre une décision.

Cette décision a un goût amer car nous avions vraiment l’objectif de la CRETE et des CYCLADES qui elles aussi sont compromises. Nous retournons sur nos pas pour aller vers les golfes de PATRAS et CORYNTHE.

Depuis notre arrivée en GRECE, nous n’avançons guère et nous ne nous attendions pas à une météo aussi défavorable, beaucoup de vent sur les grands caps et tous les soirs depuis le 30 août des orages qui nous interdisent les mouillages.



DU 22 AU 29 SEPTEMBRE 2009 – KALAMATA-MISSALONGHI

Nous avons fait la connaissance de PACHA et ROVING TOPSY à Kalamata ; l’équipage de PACHA est un couple de 70 ans Danielle et Gérard qui ont un enthousiasme et une joie de vivre hors du commun ; Martine et Guy sur ROVING TOPSY, couple fort sympathique, sont de notre age et naviguent en Grèce pour la deuxième année. Les deux bateaux vont hiverner à MISSALONGHI qui est une marina très abritée au fond d’une lagune où nous avons décidé nous aussi de faire escale pour recevoir nos enfants.

Nous faisons la remontée du PELOPONNESE en repassant dans les mêmes ports car il y a peu d’abris sur la côte ouest et de plus la météo n’est toujours pas favorable.

2 jours coincés dans le port de KATACOLO, avec un ressac sur le quai qui nous interdit de descendre à terre. Nous avons peur d’abîmer le bateau et une pluie diluvienne nous oblige à rester à l’intérieur. Nous passons le temps entre lecture et partie de scrabble et nous communiquons avec nos nouveaux compagnons de route PACHA et ROVING TOPSY par VHF alors que nous sommes côte à côte.

Une escale à ZAKINTHOS, jolie petite ville sur l’île de ZAKINTHOS que nous découvrons après avoir mouillé au milieu du port, avec l’esprit tranquille car le port est bien abrité et nous sommes seuls.

Nous découvrons une rue commerçante très propre et très attrayante et tout au fond de la baie une très belle église et un grand monastère attenant. Nous avons l’impression enfin de découvrir une région plus authentique.


Lorsque nous regagnons notre bateau, une petite inquiétude qui va devenir de plus en plus grande au fur et à mesure que nous approchons de FLEUR DE LUNE, un gros bateau de promenade, style ferry, a mis son ancre sur notre mouillage. Nous avons au moins une certitude, ce n’est pas cette nuit que nous déraperons .Après une nuit d’insomnie et de calculs en tous genre ,le lendemain, Jean Pierre parlemente avec le capitaine du bateau afin qu’il relève son ancre avec délicatesse !!!! S’il manœuvre sans précaution , il risque de remonter notre mouillage dans son ancre et de tout arracher ; et puis il va devoir s’approcher de très prés de Fleur de Lune sans le toucher ….la tension est à son comble … L’affaire est réglée après une demi-heure de manœuvre pour le ferry, un bon coup de stress pour l’équipage de FLEUR DE LUNE, une bonne distraction pour les passagers et les badauds et certainement un capitaine de ferry pas très content de nous . Nous quittons nous aussi le port, soulagés et nous ne nous attardons pas car nous ne voudrions pas avoir de problèmes avec les autorités locales.
Une journée de navigation au moteur nous amène à MISSALONGHI où nous nous amarrons en toute sûreté et nous pouvons nous préparer à recevoir nos enfants. Un petit break est le bienvenu car maintenant cela fait 5 mois que nous n’avons pas joué au terrien.

C’est ainsi que se termine le mois de septembre, avec seulement 450 milles nautiques parcourus suite aux contraintes de matériel et aux aléas météo ; habituellement nous faisions au moins 850 milles par mois.
Avec la décision d’abandonner la Crête et les Cyclades qui nous ont tant fait rêver …
La Grèce se refuserait-elle à nous ? Réponse en Octobre …