mardi 27 juillet 2010

MAI JUIN 2010 - FIN DU VOYAGE

Mai 2010 – CORSE


Le lundi 3, vers 13 heures nous affalons le drapeau de complaisance italien et nous sommes un peu tristes, plus de drapeau étranger flottant dans nos haubans. Déjà au loin nous apercevons les hautes montagnes enneigées de Corse.

Il y a 14 ans nous avions déjà navigué en Corse et nous en avions gardé un très bon souvenir.

Vers 17 heures nous embouquons la passe étroite du port de Bastia, et c’est avec une nonchalance « corse » que nous sommes accueillis. « Allez au fond du port, il y a bien une place et vous ferez les formalités demain, on a le temps…. ».

Le temps nous l’avons eu, et en attendant Nathalie et Nicolas pour la fin de semaine, nous visitons Bastia, ville peu touristique et dont certains quartiers délabrés n’ont rien à envier à ceux des villes calabraises.


Nous promettons à Nathalie et Nicolas des mouillages extraordinaires vers le sud de la Corse, donc nous appareillons dès le samedi 8 pour une arrivée à Porto Vecchio le 9, nous y restons un jour pour cause de mauvais temps.

Le 11 mai nous reprenons la mer, une houle de sud-est et des grains nous rendent la navigation désagréable ; à midi nous mouillons à Rondinara, superbe anse où le bleu et le turquoise de l’eau, le vert des pins et les plages de sable nous enchantent.
Le soir nous mouillons à Sant’Amanza, une autre baie très profonde où nous sommes seuls. Le vent souffle à une vingtaine de nœuds toute la nuit, mais la mer est calme, le capitaine passe une mauvaise nuit, il a peur que le vent monte et que nous dérapions….

Le 12 mai, passage des Bouches de Bonifacio, nous voulions nous arrêter aux îles Lavezzi, mais la météo nous l’interdit encore une fois, et nous nous dirigeons vers le port de Bonifacio.
Magnifique ville à l’aplomb des falaises blanches, vue de mer le site est impressionnant car les falaises ont été creusées par la mer et une partie de la ville a les soubassements dans le vide !!!!

Vue de terre, nous découvrons des paysages de cartes postales……

Un coup de vent est annoncé pour la fin de la semaine, et Nathalie et Nicolas doivent prendre l’avion le lundi 17 ; alors nous décidons de reprendre la mer et de ne pas nous attarder à Bonifacio.

Navigations plutôt musclées qui nous amènent à Ajaccio en passant par Propriano qui est quelconque. La houle qui vient du Sud-Ouest nous empêche de faire des mouillages – dommage.

Effectivement, le coup de vent a lieu et même au vieux port d’Ajaccio nous sommes soumis à une houle très désagréable à à-coups qui fatiguent Fleur de Lune et l’équipage, heureusement nous avons des amortisseurs en caoutchouc (un finit par casser).

Après avoir visiter Ajaccio, ville très sympathique, le lendemain nous prenons le train pour Corte qui se situe au centre de l’île. Dépaysement assuré, après la mer, nous découvrons les montagnes dont les sommets sont encore enneigés, des paysages sauvages avec cascades, grandes forêts de pins, pics rocheux.
Corte est une ville très particulière où l’empreinte du nationalisme est forte ; ici nous ne parlons pas de Napoléon, mais de Paoli. C’est ici aussi que se situe l’Université où l’on enseigne entre autres le Corse….


Le 17 mai, changement d’équipage, Thérèse vient nous rejoindre pour une semaine.

Nous continuons donc notre périple vers le nord-ouest ; notre première étape est Cargèse, célèbre et pas uniquement pour ses deux églises qui se font face, une catholique et l’autre orthodoxe, mais aussi pour un certain berger ….

Le jeudi 20 mai, nous entrons dans la baie de Girolata avec 2 ris dans la grand voile et le foc, le ciel est bleu, la mer blanchie par le vent et les rochers rouges, décor à couper le souffle.

Nous nous abritons dans le port naturel de Girolata, nous sommes très bien accueillis par l’ensemble du personnel du port qui nous aide à nous amarrés à deux bouées, une à la proue et l’autre à la poupe.

Girolata est un petit village d’une vingtaine de maisons rouges parfaitement intégrées à la nature. Il est desservi uniquement par la mer et, la route la plus proche est à 2 heures de marche. Il en résulte un calme absolu, un paradis…




Le lendemain, calme plat sur l’eau et nous en profitons pour visiter la réserve de Scandola, et les falaises de Piana. Nous nous incrustons dans chaque petite crique, nous naviguons au plus près des falaises rouge sang et toute la journée nous sommes éblouis par tant de beauté.


Le soir retour au paradis, Girolata.

Le 22 mai, nous prenons la direction de Calvi, peu à peu le rouge des roches s’estompe, mais le paysage demeure somptueux. Après le passage du phare de la Revellata nous découvrons la magnifique baie de Calvi que surplombe le Mont Cinto (2710m), toujours autant d’émotion devant ce spectacle.

Nous laissons Fleur de Lune amarré, bien à l’abri au port de Calvi et nous partons en randonnée pédestre avec frère, belle-sœur et amis qui séjournent pendant 15 jours en Corse. Nous pensions faire une partie du célèbre GR20, mais les refuges n’ouvrent qu’à compter du 1er juin. Nous nous rabattons sur le chemin « Mare et Monti » qui nous amène de Calenzana à Girolata. Nous redécouvrons les joies de la marche et les soirées en refuge où nous faisons toujours des rencontres très intéressantes.

Le 30 mai, Miline notre autre belle-sœur vient nous rejoindre pour traverser vers le continent.
Pendant plus d’une semaine, des coups de vent force 7 à 8 sont annoncés quotidiennement sur le Cap Corse, la cote d’azur et le Roussillon, il faut attendre….. et, en attendant quoi de mieux que de faire découvrir à Miline Girolata – nous ne nous en lassons pas ……..

La Corse nous a enchanté et parfois nous nous disons que ce sont les plus beaux paysages que nous ayons vu tout au long de notre périple…..oui, mais souvenons nous des Baléares…, de la Sicile avec l’Etna, de Santorin, des météores, de Grenade etc…., finalement tout est beau.

Le 3 juin nous traversons, nous sommes un peu inquiets car Miline n’a jamais navigué, mais pas de mal de mer et aucune appréhension apparente, tout se passe bien, les dauphins font le spectacle autour du bateau. Nous partons avec un bon vent portant, nous filons à 8 nœuds pendant une partie de la journée, puis le vent tombe et c’est au moteur que nous approchons d’Antibes au petit matin.

Juin 2010- Retour en métropole

Le voyage prend fin, divers coups de fil au transporteur, au chantier chargé du démâtage nous ramènent sur terre ; mais nous avons encore une vingtaine de jours pour apprécier les paysages métropolitains.

Le 5 et 6 juin visite des îles de Lérins, avec un beau mouillage, puis nous ne pouvions pas passer devant St Tropez sans nous arrêter, visite des vieilles ruelles tropéziennes que les touristes n’ont pas encore envahies.

Le 8 juin nous arrivons aux îles d’Hyères où nous resterons quelques jours, mouillage idyllique dans la baie des langoustiers à Porquerolles, petites navigations sympathiques entre les îles, promenade à terre.

Le 12 juin, navigation au près force 4 à 5 qui nous amène à Cassis, pas de place dans le port, nous nous rendons dans la calanque de Port Miou, très bon abri entre de superbes falaises blanches.
Après une visite à pied de Cassis, nous reprenons la mer et découvrons toutes les calanques une à une avant de rentrer au port de Pointe rouge à Marseille.



La aussi nous aurions aimé faire des mouillages, mais encore un coup de vent sur le Roussillon annoncé pour le 18 juin et nous avons peur de ne pas être à l’heure pour le démâtage qui a lieu le 21.

Une navigation sans grand intérêt nous amène à Frontignan où nous attend Yves. C’est avec une certaine émotion que nous vivons ces derniers jours de notre année sabbatique, heureusement, Yves et Brigitte nous accueillent chez eux et ainsi « la pilule est plus douce à avaler ».

Le 23 juin Fleur de Lune est chargé sur un camion et le 25 juin nous sommes à Arzal.


Pendant ce périple, nous avons parcouru 6000 miles, visité une partie du pourtour méditerranéen, découvert une mer sur laquelle il n’est pas facile de naviguer, mais nous avons surtout fait naître en nous une soif encore plus grande de voyage et à peine le pied posé à Pontchâteau un nouveau projet avec un bateau plus grand, un voyage plus lointain…… mais il faut travailler avant.

jeudi 6 mai 2010

FLEUR DE LUNE EN ITALIE SUITE

ITALIE SUITE

4ème jour : Paestum

Site archéologique fondé par les Grecs il y a 2500 ans au sud de Salerne, inscrit, lui aussi, au patrimoine mondial contient des temples les mieux préservés de « La Magna Graecia » (la Grande Grèce). Nous les découvrons sous une pluie battante – dommage !!!!

Trois grands édifices (Temple de Cérés, Temple de Neptune et La Basilique) dominent ce site qui comprend de nombreux vestiges (forum, piscine, théâtre, amphithéâtre et nombreuses demeures et rues) que nous avons du mal à identifier malgré l’audio guide qui tombe en panne sous la pluie.

Malgré tout, nous sommes sous le charme de ce site très grandiose.

Nous commençons à mieux appréhender les notions de colonnes doriques, ioniques, nous qui étions complètement ignares en la matière.

Dans le musée attenant nous découvrons des vestiges de tombe très imposants en forme de caisse dont les parois internes sont finement décorées. Les scènes peintes représentent la vie quotidienne à l’époque ou des métaphores du passage dans l’au delà. A voir.


Le 14 avril – SALERNE – CAPRI

CAPRI, un rêve…..déçu, nous découvrons cette île sous la brume et nous devinons que la nature doit être magnifique lorsqu’elle est baignée par le soleil.

Nous voilà amarrés au port vide et où, de toute évidence, la plaisance à voile n’est pas la bienvenue lorsqu’il s’agit d’un petit bateau, car les prix sont prohibitifs (110 euros pour 10 mètres pour une nuit avec une douche dans un bungalow pourri…). Cela nous gâche un peu la soirée. A ce prix là nous aurions pu nous offrir une nuit au SOFITEL …et nous nous contenterons de notre couchette habituelle….Avec ces tarifs nous ne pourrons même pas rester une journée pour visiter….
La ville de CAPRI est entièrement tournée vers le tourisme de luxe
Ile réservée à la « jet set », au « fric », à la futilité…Nous ne nous sentons pas à notre place ici
Et nous ne sommes pas certains que les autochtones aient envie de nous voir ici avec nos vieux Tee-Shirt de mer et nos pantalons usés par le sel ….
Allez, adieu ….Capri,c’est fini….Capri ça suffit….




Le 15 avril - CAPRI – ISCHIA

Navigation sous la brume.
Ischia, autre île réputée parmi les îles de la baie de Naples. La aussi, énormément de touristes ce qui entraîne un va et vient permanent des ferries qui nous rendent le port très inconfortable, presque dangereux pour Fleur de Lune. Aussi nous ne resterons qu’une soirée et une nuit. La ville d’Ischia est plus authentique de celle de Capri et l’île est imposante avec un mont qui culmine à 788 mètres. Nous notons aussi une végétation luxuriante.


Le 16 avril – ISCHIA – VENTOTENE

Belle navigation et nous arrivons enfin sous un beau soleil à Ventotène où la douceur de vivre est là.

Un nouveau ponton près du vieux port de galères romain creusé dans le tuf volcanique, surplombé par un village de rues étroites et colorées nous accueille loin des tumultes des 2 précédentes îles.

Nous sillonnons tout l’après-midi les ruelles et les chemins de campagne où nous trouvons la quiétude de la campagne.
Ile enchanteresse où tout le monde semble se connaître et qui nous rappelle par son calme certaines de nos îles bretonnes en l’hiver, par exemple Groix ou Yeu

Le 17 avril – VENTOTENE- GAETA

Encore une belle journée de navigation, et vraiment la Méditerranée est délicieuse au printemps.

GAETA, la vieille ville détruite pendant la seconde guerre mondiale est en réhabilitation. Rues étroites, passages voûtés et nombreux escaliers nous amènent vers une cathédrale très imposante.


Du 18 au 24 avril - NETTUNO


Nous avons choisi ce port car il nous permet de laisser le bateau en sécurité dans une belle marina pas très cher et nous pouvons prendre le train pour Rome facilement.

« Une vie entière ne suffit pas à Rome », nous allons essayer de découvrir les principaux monuments pendant cette semaine (nous avons de la chance, c’est la semaine de la culture à Rome et les musées sont gratuits).


1er jour : Rome - Le Colisée, les forums et le Panthéon


Le Colisée
« Vespasien en ordonna la construction et son fils Titus l’inaugura en 80 après J.C. A cette occasion, des jeux grandioses furent organisés pendant 100 jours et 100 nuits, au cours desquels la vie de neuf mille fauves et plusieurs milliers de gladiateurs fut sacrifiée ». Voilà ce que l’on peut lire sur le guide et rien que cela fait déjà frissonner, mais lorsque nous découvrons l’édifice et surtout lorsque nous pénétrons à l’intérieur c’est un grand frisson.
Cet amphithéâtre fut construit à l’emplacement de la « maison dorée » de Néron, pouvait accueillir 50 000 personnes et l’arène qui aujourd’hui apparaît découverte était à l’époque couverte d’un plancher et d’une grande ingéniosité ; on pouvait même y simuler des combats navals.
De plus, à l’époque 240 mats soutenaient un vélum, toile qui abritait les spectateurs du soleil et de la pluie. Difficilement imaginable lorsque nous voyons la grandeur du monument.
Nous approfondissons notre connaissance sur les colonnes, car nous découvrons les colonnes corinthiennes au 3ème niveau, alors que le premier et le deuxième niveau nous trouvons respectivement des colonnes doriques et ioniques.
Inoubliable.

Le Forum
Centre culturel, commercial, politique et religieux de la Rome antique, nous en découvrons tous les vestiges remis à jour avec beaucoup de mal malgré l’audio guide et le plan. Le site est très dense et manque de repères.




En nous dirigeant vers le Panthéon, nous découvrons la « Piazza Venezia » avec l’imposant « Vittariano » symbole de la capitale italienne et qui abrite la tombe du soldat inconnu. La colonne Trajan domine la place.




Le Panthéon
Edifice de la Rome antique, converti depuis 608 après J.C. en église chrétienne, est aujourd’hui en cours de rénovation extérieure.
L’intérieur est impressionnant car la coupole de 43.30 mètres de diamètre est égal à la hauteur de l’édifice. Les sols sont en marbre et de nombreuses statues et tombeaux ornent l’intérieur.



2ème jour – Rome Le Palatin

Séparé du Colisée par l’arc de Constantin, ce bel ensemble de ruines offre des superbes vues sur le Forum, le Colisée et ce qu’il reste du Circo Massimo, le plus grand de la Rome Antique qui pouvait recevoir 200 000 spectateurs.

C’est sur le Mont Palatin que Romulus fonda la ville de Rome, il reste quelques vestiges du village.

Là aussi, nous sommes déçus par l’audio guide et le manque de repérage et nous avons quelques difficultés pour situer la domus Flavia, la domus Augustana, la domus Tiberiana, etc…..tant de demeures luxueuses édifiées par les empereurs romains.
Nous repérons facilement le grand stade et sommes surpris par sa grandeur.


3ème jour : Vatican - La basilique Saint Pierre et divers quartiers de Rome

Ce très vaste espace ovale enserré par des rangées de colonnes doriques permet de grands rassemblements. Nous le découvrons déjà envahi par une foule innombrable qui fait la queue pour visiter la basilique, il est 11 heures du matin, nous décidons de déjeuner et de revenir un peu plus tard.
Notre stratégie fonctionne et nous obtenons une visite guidée avec seulement une dizaine de personnes vers 13 heures.

Il n’est pas nécessaire d’être croyant pour être impressionné. Nous savons que c’est la plus grande cathédrale du monde, conçue et décorée par les plus grands artistes de ce monde (Bramante, Michel-Ange, Raphaël,…..», nous n’en restons pas moins sous l’emprise de l’étonnement devant les 187 mètres de longueur, devant des statues de plus de 7 mètres de hauteur, des inscriptions de 2 mètres, devant la coupole de 137 mètres de haut, le grand vitrail en albâtre. Le sol est entièrement recouvert de marbres multicolores, un magnifique baldaquin coiffe le tombeau de St Pierre au croisement des axes longueur et largeur ; pas un centimètre carré qui n’ait soit une statue, soit un tombeau, soit un tableau. De nombreux visiteurs se pressent devant « La Pietà de Michel-Ange » qui est un chef d’œuvre.

Une certaine émotion nous gagne en pensant que tant et tant de grands personnages de l’histoire sont venus en ce lieu (Charlemagne pour son couronnement), que la civilisation chrétienne à laquelle nous appartenons prend naissance ici. Mais, paradoxalement, une question nous taraude, pourquoi tant de richesses alors que l’Eglise prêche le contraire…..


Nous ressortons un peu étourdis, et nous déambulons dans différents quartiers de Rome, arrivons sur la Piazza Colonna d’où une atmosphère de « dolce vita » se dégage, rejoignons la fontaine de Trévi où nous avons du mal à nous frayer une passage pour prendre une photo. Notre journée s’achève et nous regagnons Fleur de lune.

4ème jour – Vatican – Les musées

Debout de très bonne heure, pour être sur place vers 9 heures à l’ouverture des musées, nous sommes surpris de devoir faire la queue pendant presque 1 heure pour accéder aux différents musées et galeries. Nous en dénombrons 23 qui s’étendent sur 5,5 hectares, une journée ne nous suffit pas et nous ne les ferons pas tous.

Nous louons un audio guide qui cette fois-ci s’avère efficace. Nous visitons particulièrement la pinacothèque où nous trouvons « La transfiguration » de Raphaël, le musée égyptien, différentes galeries dont celle des cartes très impressionnante par sa longueur et sa beauté, les chambres de Raphaël (à ne manquer sous aucun prétexte) et nous terminons par la chapelle Sixtine où nous découvrons les œuvres majeures de Michel-Ange dont le « dernier jugement » et où les agoraphobes doivent s’abstenir.

Nous ressortons éblouis et complètement étourdis par la densité d’informations reçues en une seule journée.

Rome restera gravée dans nos esprits et un des grands moments de notre périple. Nous nous attendions à découvrir une grande ville oppressante et bruyante, or c’est une ville à dimension humaine où toute la partie historique est concentrée, les déplacements aisés que ce soit en train ou en métro.
La ville historique est aérée, agréable et nous ne sentons aucune agression de quelque sorte quelle soit. Une ville riche que nous n’avons fait qu’effleurer.
La Cité est au carrefour des civilisations, le fondement du monde occidental et de la pensée moderne.
« Une vie entière ne suffit pas à Rome »,



Du 25 avril au 29 avril – Remontée vers l’Ile d’Elbe

Des navigations très agréables par beau temps nous conduisent chronologiquement à Ostia, Riva di Triano et Calla Galera pour atterrir le 29 avril après 60 milles au près à Porto Azzuro sur l’Ile d’Elbe.

Du 29 avril au 2 mai – Ile d’Elbe

Après une visite du petit port de Porto Azzuro que nous trouvons fort agréable nous appareillons pour une navigation de 20 milles nautiques qui nous conduit à Portoferraio, ville principale de l’île.

Cette île est très verdoyante et sa côte très découpée offre de multiples mouillages dont nous ne pouvons pas profiter à cause du Sirocco qui va souffler pendant 2 jours.

Nous sommes surpris par l’impact de l’exil Napoléon sur cette île - exil qui ne dura que 10 mois mais qui, a priori, marqua la population - et qui de nos jours est une source de revenus touristiques.

Nous louons une voiture, et partons à la découverte de cette île dont nous faisons le tour en 6 heures. Visite de la demeure de Napoléon et du musée attenant qui nous a coûté 1 euro par personne mais qui ne vaut pas plus.
La route côtière nous fait découvrir une île sauvage, encore vierge d’ensemble touristique, avec de magnifiques panoramas.
Nous déjeunons à Poggio une petite bourgade authentique accrochée à la montagne qui culmine à 1000 mètres.
Cette île nous enchante et il faudrait la parcourir à pied afin d’en profiter au maximum.



Ici, s’achèvent le mois d’avril et aussi notre périple hors des frontières françaises, car notre prochaine navigation nous amènera à Bastia.
Ici, nous prenons le temps d’arroser nos 5000 milles nautiques parcourus depuis notre départ d’ARZAL ainsi que l’anniversaire du premier jour de notre année sabbatique.

Pendant ce mois nous avons parcouru l’Italie du Sud au Nord ; nous sommes partis de régions pauvres telles que la Calabre ou la Sicile pour arriver en Toscane région riche et nous avons senti tout au long du voyage une progression dans l’habitat, dans les infrastructures et dans le respect de l’environnement qui nous a fait dire que nous nous approchions tout doucement du bercail. Pourtant c’est avec nostalgie que moi, Eliane, je pense à ces marchés colorés de Calabre, à ces vendeurs à la sauvette de fruits et légumes dans leur triporteur en Sicile.

Si Eliane a su admirer les paysages de l’Italie, pour ma part mon admiration ira tout particulièrement vers d'autres paysages......les Italiennes......... Nous verrons au cours de nos voyages futurs si cette appréciation se confirme, mais à ce jour je n’ai jamais vu autant de « Bella Donna », rivalisant toutes par leur sens de l’esthétique et du raffinement.

FLEUR DE LUNE EN ITALIE

Du 2 avril au 6 avril – TROPEA

Bien abrité au fond du port de Tropéa, nous partons à l’assaut de cette citée qui se dresse sur un promontoire rocheux – 200 marches d’escalier à gravir et nous voici dans un enchevêtrement de ruelles et de places qui surplombent une église médiévale et une plage baignée par une eau turquoise. Nous trouvons le site très agréable et pas encore saturé de touristes. Nous espérions pouvoir faire l’ascension du Stromboli à partir de cette ville, mais ce n’est possible qu’en été. Alors tant pis pour cette expédition à laquelle pourtant nous tenions beaucoup depuis que Hélène nous a initiés à la vulcanologie. Merci Hélène….
Plusieurs soirs, nous sommes allés au bout du Promontoire avec l’espoir d’admirer les feux du volcan dans la nuit. Mais là aussi c’est en vain.


Du 7 avril au 8 avril – TROPEA – SALERNE

Pas de vent donc le moteur s’impose pendant 19 heures sur 30 heures de navigation. Durant la première journée nous avons une visibilité extraordinaire puisque nous apercevons l’ETNA à 83 milles nautiques et toute la journée nous verrons le STROMBOLI qui crache régulièrement des fumées. Spectacle impressionnant…
Une visite des dauphins au coucher du soleil somptueux et nous voilà partis pour une nuit calme en mer.Le lendemain matin nous découvrons la baie de Salerne, magnifique avec à son nord la côte amalfitaine rocheuse et découpée. Belles balades en perspective
Du 9 avril au 13 avril – SALERNE

De ce port, assez modeste sans WC et douche et à 28 euros la nuit, mais où le bateau parait en sécurité nous partons à la découverte de la région.

1er jour : Découverte de Salerne
Les instructions nautiques et le guide nous annonçaient une ville sans intérêt et nous sommes agréablement surpris car nous découvrons une ville propre, aérée avec jardins. Nous prenons de la hauteur et allons visiter le Castello di Arechi - fort byzantin modifié par les Normands, des p’tits gars de chez nous qui sont passés par là au temps des croisades… et les Aragonais.
Nous visitons aussi la Cathédrale et nous découvrons une magnifique crypte avec abondance de marbre et d’or.
C’est à Salerne que nous trouverons le meilleur pizzaïolo de tout notre séjour en Italie. Des pizzas dont nous rappellerons tout le reste de notre vie.









2ème jour : Pompéi

Inutile de vous préciser que ce lieu est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO et qu’à ce titre des milliers de visiteurs arpentent les 44 hectares mis à jour sur 66.
Les photos prises ne font pas ressortir l’importance du site où règne une certaine atmosphère d’abandon et de désolation malgré la foule.
Impressionnant, la visite d’une ville antique très importante par le nombre de ses habitants, sa vie économique et culturelle et qui en quelques heures se retrouve rayée de la carte par le Vésuve, population et animaux pétrifiés, asphyxiés, étouffés par les cendres.
Impressionnant de prendre conscience du haut niveau de civilisation atteint par les Romains dès cette époque : système de chauffage central, maîtrise des procédés et matériaux de construction, organisation et gestion administrative de la Cité etc….finalement ils avaient déjà tout inventé et nous n’avons fait que développer, affiner leurs inventions elles-mêmes trouvant leurs origines dans le Monde Grec.
Savez-vous qu’ils avaient même inventé le passage clouté ???!!! ….
La journée suffit à peine pour tout visiter et nous rentrons à bord de Fleur de Lune complètement épuisés.





























3ème jour : Côte Amalfitaine

La côte, constituée de falaises découpées qui tombent dans des eaux turquoise, s’étend sur une cinquantaine de kilomètres. Des cultures de citronniers en terrasses et des villages aux tons clairs et chauds s’accrochent aux versants et c’est vraiment un spectacle magnifique qui s’offre à nos yeux malgré un soleil timide.
La maîtrise de la céramique est ici un savoir-faire ancestral qui se traduit en particulier par des clochers revêtus de ce matériau ainsi que de multiples enseignes de boutiques qui rivalisent de beauté et de recherche esthétique.
Les deux villages principaux AMALFI et POSITANO ne nous laissent pas la même impression. Amalfi est typé, a gardé une âme malgré le tourisme abondant avec ses ruelles en arcades et sa cathédrale majestueuse, souvenir d’une grandeur passée ; POSITANO dont les maisons s’étagent sur des rues très pentues est entièrement voué au tourisme mercantile.
Notre journée se termine par la visite de RAVELO qui est perché sur les collines au-dessus d’Amalfi. Cette petite ville nous séduit ; nous avons un point de vue exceptionnel sur la côte dont nous ne profiterons pas longtemps car un orage de grêle nous fait prendre la route du retour.